Route des Joyaux de la Mayenne

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Château de la Grande Courbe

Très honorée dans le Maine, la famille Le Cornu, issue dit-on de Robert le Diable, a possédé cette demeure pendant plus de deux siècles. Plusieurs époques ont laissé leurs traces dans cet ancien château. Devenu ferme au XIXe siècle, une restauration menée depuis plus de quarante ans tente de lui rendre son ancienne splendeur.
On entre dans la cour par un portail en plein cintre, dernier vestige d’un pavillon carré jadis défendu par un pont-levis. L’enceinte, pour partie conservée, était flanquée de cinq tours rondes et d'une tour carrée ; elle est toujours protégée par des douves jadis alimentées par la Jouanne qui, au sud, longe la demeure. Ces fortifications ont été complétées à l'époque des Guerres de Religion, achevant la transformation en château du manoir primitif.

Dans la basse cour, les bâtiments de service datent, comme le portail, de la charnière des XIVe et XVe siècles. Dans la grange halle monumentale sont présentés l'histoire et l’architecture de la Grande Courbe. En retour d'équerre, un logis bas abritait les étables et la porterie.
Au fond de la cour, close par un mur d’enceinte garni de bouches à feu défendu par deux tours de guet, le logis seigneurial est constitué de trois bâtiments d'époques différentes.

Dominant le jardin de sa haute toiture, le Vieux Logis du XIVe siècle, encore en ruines en 2005, a retrouvé sa silhouette grâce à la récente restauration.
En retour vers le sud, le logis de la Grande Salle a été aménagé au début du XVe siècle à l'emplacement de la salle du XIIIe siècle. De cette dernière sont conservées de rares peintures murales (vers 1260) représentant l'histoire du tigre, scène issue de l'antiquité romaine par l'intermédiaire des bestiaires médiévaux. Faisant face à l'entrée de la cour, le Logis Neuf présente une façade de la fin du XVe siècle et du XVIe siècle, ornée de frontons décorés de volutes et de pots-à-feu de la Renaissance aux armes de la famille Le Cornu, d'or au massacre de cerf de gueules, surmonté d'un aigle éployé de sable ; les fenêtres étaient surmontées d'un étage de lucarne, détruites vers 1850. Ambroise Le Cornu et Madeleine de la Jaille son épouse achevèrent cette façade vers 1570.


Du côté du jardin, le donjon ou « tour de Gloriette » domine de ses trois étages les logis seigneuriaux. Bâti vers 1480, il contient un escalier monumental en granit, surmonté d'une chambre voûtée d'ogives ; au sommet, le chemin de ronde est porté par une couronne de mâchicoulis.
L'ornementation de la tour symbolise le passage de l'espace public, manifesté par les armes seigneuriales sculptées à la clé de voûte du grand escalier, aux appartements privés de l'épouse qui, placés au-dessus, marquent la prééminence de la dame. Dans la geste médiévale de Guillaume d’Orange, « Gloriette » n'est autre que le palais somptueux de la reine Orable.

Au pied du donjon, un jardin d’esprit renaissance, structuré par quatre allées qui, se rejoignant autour d’une petite fontaine au centre, encadrent des parterres de buis exécutés selon les dessins d’Olivier de Serres, a été recréé à son ancien emplacement. Ce jardin était autrefois clos par un mur d'enceinte flanqué de deux tours rondes
Une passerelle traversant les fossés permet de poursuivre la promenade sur les bords de la Jouanne. De ce côté, le logis seigneurial, flanqué de tours reliées par une galerie formant chemin de ronde réfléchit dans les eaux calmes des douves une façade d'aspect plus défensif. Cette galerie a été reconstituée à partir d’anciennes descriptions et des témoins de sa charpente.

Galerie

Plus d'infos

Contact

Adresse: La Grande Courbe, 53150 Brée
Téléphone: 02 43 90 04 10
E-mail: deverguy@yahoo.fr

Jours et horaires d'ouverture

Ouvert du 1er au 31 juillet et du 16 au 30 septembre 2024 de 10h à 12h et de 14h à 18h

Tarifs

Visite gratuite

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